Le retour du chiffon textile, plus absorbant et moins cher

Depuis la reprise en 2016 de la société Delaunay Essuyage (Montreuil- sous-Bois), reconnue en Île-de- France pour son savoir-faire en matière de collecte et de transformation du linge de blanchisserie réformé, l’entreprise rémoise ETS Compas conforte sa position de leader sur le marché français de l’essuyage. ”Nous produisons jusqu’à 4 500 tonnes de chiffons par an”, se félicite Olivier Compas, P-DG.

LE CHIFFON, BON POUR L’ENVIRONNEMENT

ETS Compas est un chiffonnier nouvelle génération qui s’inscrit dans la filière recyclage. L’entreprise donne une seconde vie aux mises au rebut de TLC (textile-linge-chaussures), c’est-à-dire les 30 % déclassés, en les achetant à des collecteurs-trieurs, qu’il s’agisse d’associations ou de gestionnaires de bornes de collecte pour les particuliers.
Dans les ateliers, les dos de tee-shirt, les jambes de pantalons, les manches de chemises, les blouses ou encore les draps sont triés par couleur et type de textile, débarrassés des coutures et des cols, taillés en morceaux de tailles égales, puis emballés. La gamme est large : chiffons blancs et couleurs de friperie ou de blanchisserie, chiffons calibrés en format conditionnés en valisettes, etc. À chaque usage, sa qualité ! ”Notre valeur ajoutée repose sur la qualité du sourcing, la formation des salariés (au tri, à la coupe…) et la diversité de l’offre”, explique Olivier Compas.
Mais aussi sur l’image du chiffon textile recyclé, ”bon pour la planète”, que l’entreprise familiale diffuse via ses 400 revendeurs et directement auprès des industriels.

PUBLIÉ LE 30/09/2016

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Troc, échange… que faire des vieux vêtements ?

Vous avez forcé sur les soldes ? L’armoire déborde. Il existe de nombreuses façons de donner une seconde vie aux vêtements que l’on ne porte plus. Suivez le guide…
Les associations

Via Le Relais, la communauté Emmaüs récupère les vêtements usagers. Cette entreprise a créé quinze centres de valorisation du textile, dont Retritex, une entreprise d’insertion située à Pontivy.

À Lorient, 24 points de collecte sont dispersés. Installés au bord des voies publiques, sur les parkings de supermarchés ou dans les déchetteries. Après le tri des vêtements et des chaussures collectés, les pièces sont mises en vente dans les boutiques Emmaüs, ou envoyées en Afrique. Là-bas, une filière de tri prend le relais et crée des emplois locaux.

Bonobo, H&M

Les magasins H&M et Bonobo Jeans reprennent les vêtements, peu importe la marque ou l’état. Il faut juste qu’ils soient propres et secs. Dans les deux boutiques, les vendeuses sont unanimes : « L’opération marche très bien. C’est énorme. On a des retours quasiment tous les jours. » Chez H&M, un bon de 5 € est remis par tranche de trois articles rapportés. Le bon est utilisable à partir de 30 € d’achats, hors promotion. Deux bons maximum sont remis par jour et ils ne sont pas cumulables.

Les vêtements rapportés sont soit portés à nouveau, soit transformés en d’autres produits, tels que du rembourrage pour siège de voiture, ou encore transformés en fibres textiles. C’est la société suisse I : CO, spécialiste du tri et du recyclage qui s’occupe de l’avenir des vieux vêtements.

Bonobo Jeans a également mis en place un système de collecte depuis 2009, en partenariat avec Le Relais. Même principe, un bon d’achat de 5 € valable un an, est remis au donateur, pour chaque échange.

Dépôts-ventes et friperie

Difficile parfois de vendre au rabais une pièce que l’on sait de bonne qualité et en bon état. Mieux vaut alors privilégier les dépôts-ventes ou les friperies. À Lorient, trois boutiques sont spécialisées dans la revente: Min O, Sophie et Fil Boutique.

Hélène Méar, la patronne de Fil Boutique depuis un an, explique : « Je fixe le prix de chaque pièce avec la cliente. Sur chaque vente, je touche une commission de 50 %. Au bout de deux mois, si la pièce n’est pas partie je peux effectuer un rabais, et si au bout de six mois, elle est toujours en magasin, soit la cliente la récupère soit elle va dans le circuit classique associatif. Mais il m’arrive de garder les vêtements de bonne qualité plus longtemps. »

Internet

Sur internet, les sites spécialisés dans la revente se sont maintenant fait une place solide dans le paysage commercial. Ebay, Leboncoin… plus besoin de les présenter, les lecteurs les connaissent bien.

Mais il existe aussi de nombreux sites uniquement consacrés à la vente de vêtements en ligne. Comme Levidedressing.com, Mymodalist.com ou encore Vestiairecollective.com.

La démarche est simple. Après inscription sur le site, on télécharge les photos de nos anciens coups de coeur et on fixe un prix. Les sites se chargent de les mettre en vente et touchent une commission au passage.

Réseaux sociaux

« Modeuz Troqueuz Lorient », « Vide dressing entre copines sur Lorient », « Vide dressing sur Lorient pour les 15-30 ans » etc. Sur Facebook, les groupes lorientais de ventes et d’échanges de vêtements fleurissent. Ici, pas d’intermédiaire. Les internautes fixent eux-mêmes le prix, et les modalités de la vente (main propre ou envoi). Et personne ne prend de commission.

Certains groupes permettent même d’organiser des vides dressings informels. Un ou plusieurs vendeurs réunissent alors leurs pièces à vendre dans un lieu privé, comme une vraie boutique. Pas besoin de faire de la publicité ou d’envoyer des cartons d’invitations, Facebook s’en charge…

 

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Clément PELTIER

http://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/troc-echange-que-faire-des-vieux-vetements-3981247