Comment un slip a sauvé le textile en Périgord

Créée il y a près de 70 ans, l’entreprise Moulin Neuf Textiles a trouvé un second souffle grâce au “Slip Français” . Aujourd’hui la bonneterie de Saint-Antoine-Cumond tire son épingle du jeu face à la concurrence mondiale du textile.

L’entreprise Moulin Neuf Textiles est née en 1948 sur les bords de la Dronne à Saint-Antoine-Cumond en Dordogne. Au cœur des années 80, âge d’or du textile en France,l’entreprise comptait jusqu’à 200 ouvriers dans ses ateliers. En 2010, ils n’étaient plus que deux.

Un homme mise sur le savoir faire

Alors que la bonneterie périgordine est exsangue dans les années 2010, un homme décide de la racheter. Franck Sordat est informaticien, il n’entend rien au monde du textile mais il a un coup de cœur pour cette usine et son unité de production.  Franck Sordat souhaitait investir dans l’économie locale. 

Moulin Neuf Textiles est au bord du dépôt de bilan. Pourtant  la petite bonneterie possède de sérieux atouts que Franck Sordat a su déceler. En plus de son unité de production toujours opérationnelle, le savoir faire de ses anciens ouvriers s’impose comme une force. Les anciens employés reviennent grossir les rangs de Moulin Neuf Textiles et la production repart.
Aujourd’hui 15 personnes travaillent dans l’entreprise.

Le slip français à la rescousse​

Moulin Neuf Textiles commercialise sa propre marque. Mais ce sont les productions pour d’autres enseignes, des “conceptions à façon” qui offrent un second souffle à l’entreprise de Saint-Antoine-Cumond. Le plus gros client de Moulin Neuf devient la marque “le slip français“. La jeune startup française mise sur le “made in Dordogne”et confie la fabrication de ses articles à Moulin Neuf textiles. Le Slip français surfe sur la vague du renouveau du sous-vêtement, avec une campagne de communication, originale, basée sur le 100% français.

Il y a une vie après le Slip Français

Il y a deux ans, le “slip français” a décidé de ne plus confier sa fabrication à Moulin Neuf textiles. Cette collaboration représentait 25 % du chiffre d’affaire du bonnetier de Dordogne. Pourtant le renouveau de Moulin Neuf Textiles était en marche.
Après un passage difficile et une année sans bénéfice, ce sont désormais de jeunes marques françaises et asiatiques qui font appel au savoir-faire périgordin.

Face à la concurrence mondiale, l’entreprise locale mise sur la qualité de son travail. Les marques japonaises plébiscitent le “Made in France”.  Mais face à la production chinoise qui peut désormais aussi fournir des articles de qualité, il faut se démarquer en misant sur le style. Moulin Neuf textiles s’apprête à relever ce nouveau challenge.


L’histoire du textile périgourdin

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