L’instabilité de certains pays fournisseurs préoccupe les marques de mode

Une fabrique de t-shirts en Chine, à Zhujiajiao, près de Shanghaï, le 8 septembre.

Aux avant-postes de la mondialisation, l’industrie du textile et de l’habillement colle de façon mécanique aux soubresauts géopolitiques qui secouent la planète. Dans sa dernière étude publiée mercredi 14 septembre à l’occasion du salon du tissu Texworld au Bourget (Seine-Saint-Denis), l’experte Anne-Laure Linget note « des interrogations – de la part des grands donneurs d’ordre – sur les perspectives turques ». actuz

La tentative de coup d’Etat en Turquie a profondément déstabilisé le secteur de l’habillement
Avec le conflit en Syrie, les marques de mode redoutent à la fois que les industriels ne fassent désormais travailler des enfants syriens en Turquie et qu’ils utilisent du coton cultivé sur des champs contrôlés à près de 90 % par l’Etat islamique (EI). La tentative de coup d’Etat à Istanbul a profondément déstabilisé ce secteur puisque deux importantes usines textile – Akerler et Kale Iplik – ont été confisquées par Recep Tayyip Erdogan à leurs propriétaires, les jugeant trop proches de l’opposition. Personne ne sait si les commandes pourront être honorées.

L’instabilité politique des pays qui ont longtemps constitué de réels piliers pour la fabrication de vêtements à bas coûts est également tangible aujourd’hui en Ukraine ou autour de la Méditerranée, en Tunisie, depuis la « révolution du jasmin ».

Par Nicole Vulser

LE MONDE ECONOMIE | 15.09.2016

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