Les Françaises de plus en plus concernées par le made in France

70% des femmes sondées par la Fédération française du prêt-à-porter, disent qu’elles achètent de préférence « français ». Elles n’étaient que 56 % en 2011.

Comme dans l’alimentation, nous sommes plus attentifs à l’origine des vêtements que nous achetons. La toute nouvelle enquête de la Fédération française du prêt-à -porter féminin, indique que 70 % des femmes interrogées achètent de préférence des produits mentionnant la fabrication française. Et à une majorité écrasante (94 %), les Françaises seraient d’accord pour un marquage systématique des produits. « Il y a une réelle prise de conscience. La nouveauté c’est aussi que le thème du made in France, touche tout le monde quelque soit l’âge » souligne le président de la fédération, Pierre François Le Louët. Ainsi ,il n’y a plus guère de différence pour les 18/24 ans à 49 % d’accord avec cette affirmation, ou les 25/34 ans (51 %). Le pourcentage progresse ensuite quand on avance en âge : 63 % pour les 35/49 ans et 83 % pour les 50/64 ans.

Si de nombreuses marques et des distributeurs hexagonaux n’ont pas attendu pour mettre en place un marquage tricolore et en faire un atout marketing, sa généralisation et son harmonisation au sein de l’Union européenne bute sur des divisions. «Il y a d’un coté les pays d’Europe du Nord, libre-échangistes qui s’y opposent et de l’autre la France et l’Italie qui y sont favorables », constate Pierre-François Le Louët. Le Brexit _le Royaume Uni était contre _ et un éventuel changement de majorité en Allemagne serait de nature à faire basculer les choses.

L’Union Européenne est le principal débouché

Et il n’y a pas que les Françaises à être séduites par le made in France. La hausse continue des exportations est un « gros motif de satisfaction.» «Pour la huitième année consécutive, elles ont progressé de 1,2 % au premier semestre 2016, pour un montant de 1,5 milliard d’euros » explique M.Le Louët. L’Union Européenne reste notre principal débouché (55 % avec une progression de 3,8 points d’une année sur l’autre) mais les Etats-Unis (+5 %) reviennent dans le top 5 des pays acheteurs juste après l’Italie et l’Espagne. A l’inverse, les exportations vers la Chine et HongKong chutent de près de 24 % sous l’effet du ralentissement de la croissance et de la lutte anti-corruption qui a douché la frénésie des achats cadeaux.

Sans surprise avec la météo exécrable du premier semestre et les attentats, le marché hexagonal a une fois de plus reculé : – 2,8 % en valeur (soit 4,9 milliards d’euros). Cette baisse des achats mode féminine est plus marquée que dans l’ensemble de l’habillement (-1,6 %). La suppression des soldes flottantes n’a aucun effet positif. Les soldes d’été, marquent même un recul de 1 % ! Au total, les soldes et promotions représentent plus de 44 % des achats et même près de 47 % pour les manteaux et vestes. Une proportion plutôt stable par rapport à 2015. Sur Internet, l’effet déflationniste est encore plus massif puisque plus de 90 % des achats se font à prix barrés.

A noter enfin, que le Web représente désormais 17 % des achats de mode contre seulement 2 % il y a dix ans. Ce n’est plus le seul fait des jeunes générations. Les 45/64 ans achètent désormais autant que les trentenaires, à environ 20 %.  actuz

VALÉRIE LEBOUCQ

Le 21/09 à 16:01

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