Un boxer révolutionnaire pour aider les sportifs

Éric Audran, kiné originaire de La Gacilly, a inventé la première « attelle du bassin » française : un boxer pour sportifs souffrant, notamment, des adducteurs.

Une histoire tirée d’une expérience personnelle

L’idée est née d’une expérience personnelle. « Je me suis blessé en faisant du foot, raconte Éric Audran, kinésithérapeute depuis 20 ans, originaire de La Gacilly, dans le Morbihan, une pubalgie, un grand classique pour les footballeurs. Elle provoque des douleurs abdominales et souvent au niveau des adducteurs. »

Pendant des mois, le sportif est contraint de lever le pied. Jusqu’au jour où il décide de se bander intégralement le bassin. « C’est le carrefour de toutes les tensions entre le haut et le bas du corps. Maintenu, les douleurs diminuent. »

C’en est assez pour donner naissance au BSB : le Boxer Strap Bassin. « Un cuissard équipé de trois sangles que l’on peut régler selon la douleur. Plus il est serré, moins on a mal. »Une première en France.

Préventif et curatif

Pour lancer la fabrication du produit, Éric Audran s’associe avec son ami Michel Le Clezio, chargé de la partie plus administrative de l’entreprise. Après quatre prototypes différents, le boxer au brevet international est terminé en octobre dernier. « On a préféré travailler localement, sourit Michel Le Clezio. Les 200 premiers boxers ont été fabriqués à Guémené-Penfao, en Loire-Atlantique. »

En trois mois, plus de cent exemplaires ont déjà été écoulés. « Le boxer répond vraiment à un besoin, justifie le kiné. Et il s’adresse à tous les sportifs qui travaillent avec leur bassin : course à pied, rugby, basket, hand, tennis… » La sangle supérieure permet de diminuer la pression sur le pubis tandis que les deux inférieures absorbent les ondes de choc. « Il est efficace en préventif et en curatif », assure le professionnel de santé. À l’inverse des bandes élastiques assez coûteuses, il est aussi réutilisable.

Pour commercialiser le BSB, les deux associés ont lancé un site internet : www.bsb-pubalgie.fr. Un outil pour commander mais aussi pour apprendre à bien positionner les sangles à l’aide d’une vidéo explicative.

À 65 €, l’achat est satisfait ou remboursé. « Avec Éric, nous avons déjà un métier. Nous ne sommes pas des commerciaux. Ce boxer, c’est avant tout pour aider les sportifs. »

Futur boxer des pros ?

Pour l’heure, aucun exemplaire n’a été retourné. Les retours sont même très positifs. Vincent Tempier, coureur du marathon de Barcelone confirme que le BSB lui a « permis de terminer la course sans avoir mes douleurs habituelles aux adducteurs ».

Après un premier démarchage auprès des sportifs amateurs, la société vient de commencer la prospection auprès des clubs professionnels. « Le boxer agit comme une attelle. Il permet de ne pas interrompre la pratique sportive. » Un club de foot breton de Ligue 1 serait en train de le tester…

Alix DEMAISON.

http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/textile-boxer-revolutionnaire-pour-aider-sportifs-10-01-2016-249110

Cinq métiers du textile qui recrutent chez nous

Roubaix – Tourcoing. À force de répéter que le textile, si cher à notre territoire, fut sinistré, on en oublie qu’aujourd’hui nos terres accueillent encore des entreprises tissant, fabriquant, transformant le tissu. Et elles recrutent. Exemples de métiers pourvoyeurs d’emplois.

Métier No1

Tisserand

Le domaine du tissage reste très important dans la région, et un besoin continu de personnel se fait sentir. Des entreprises comme Dickson Constant, à Wasquehal, qui travaille des produits innovants tout en ayant besoin de métiers traditionnels, ou la société Lemaître Demeestere, à Halluin, qui tisse le lin de façon haut de gamme, recrutent régulièrement. Problème : les entreprises rencontrent des difficultés pour trouver des apprentis tisserands, malgré le centre de formation (CIA) de Roubaix.

Métier No2

Opérateur de production

Point de défilés Chanel, point de paillettes ici. Bien sûr, le textile, ce sont avant tout ces grandes chaînes de production en usine. Des usines qui ont besoin de « pilotes de ligne » pour faire marcher cette production textile classique. C’est le cas par exemple des Peignages Dumortier, à Tourcoing, qui recrutent des gens qui ne présentent pas forcément un haut niveau de qualification. En manque de candidatures qualifiées, ces usines sont souvent obligées de former en interne.

Métier No3

Opératrices de confection

Ce sont les couturières (même si ce terme n’est, normalement, utilisé que dans la haute couture), les piqueuses, surjeteuses… Ces petites mains qui manient l’aiguille, fabriquent des petites séries, des réassorts (un modèle fabriqué en grande série en Asie, livré par container, qui a tellement bien marché qu’il faut en refaire rapidement, en plus petite quantité. Dans ce cas, des ateliers français reprennent la main). De nombreux ateliers de couture embauchent dans la région.

Métier No4

Modéliste

C’est le travail en amont de la production. Avant que le patron ne soit envoyé dans des ateliers de couture. Les modélistes vérifient si la proposition du styliste est faisable et proposent aux patronnières d’élaborer le modèle de vêtement sur papier. Elles travaillent le plus souvent, aujourd’hui, en bureaux d’études. Mais des entreprises de confection, comme cet atelier de Saint-André (qui veut rester anonyme) qui fabrique des sous-vêtements pour plusieurs marques, sont en recherche constante de professionnelles.

Métier No5

Opérateurs teinture et ennoblissement

Ils vont mettre un « apprêt » sur un produit. Pour le rendre ignifuge (moins inflammable) ou plus doux… Des entreprises, comme la teinturerie Lenfant à Hem, existent sur le secteur. Et ont du mal à trouver des apprentis…

Anne-Sophie Giraud met en relations entreprises textiles et demandeurs d’emploi. Pour la contacter : anne-sophie.giraud@uitnord.fr

PUBLIÉ LE 11/12/2015

PAR BÉRANGÈRE BARRET