Ces polymères chimiques sont très persistants dans l’environnement. (Crédits : © Greenpeace / Christian Breitler)
“De faux amis de la nature”: c’est l’une des formules utilisées par Greenpeace dans sa campagne contre les vêtements et équipements de sport et de plein air (“outdoor” en anglais),relancée lundi 25 janvier par la branche allemande de l’organisation.
Ces textiles contiennent encore trop de produits chimiques nocifs, relève Greenpeace, sur la foi d’un test effectué le mois dernier sur 40 produits, de différentes marques et achetés dans 19 pays différents, dont quatre seulement ont résulté être exempts de substances dangereuses.
Des PFC dans le foie d’ours polaires
Quasiment tous contiennent notamment des composants perfluorés (PFC), dénonce l’ONG, à savoir des polymères chimiques utilisés pour leur résistance à la chaleur, leur imperméabilité et leur capacité à repousser la poussière, mais très persistants dans l’environnement: des traces de PFC ont par exemple été retrouvées dans le foie d’ours polaires, selon l’association.
Bien que présents dans de nombreux objets de la vie courante (poêles anti-adhésives, produits anti-tâches, emballages alimentaires, etc.), ils sont également nocifs pour la santé des humains.
Quasiment aucun produit “outdoor” non contaminé
Même si certains fabricants ont commencé à les réduire, l’usage de ces polymères “est toujours largement répandu”,déplore Greenpeace, et ce particulièrement “dans la production de chaussures, de pantalons, de sacs de couchage et de certaines vestes”. Les seuls produits “incontaminés” lors des tests effectués étaient notamment deux vestes – une de Vaude et une de Jack Wolfskin -, un sac à dos de la marque Haglöfs et une paire de gants de The North Face.
Greenpeace, dont la lutte contre les produits chimiques dangereux dans l’habillement est un cheval de bataille depuis plusieurs années, réclame par conséquent l’interdiction “pour tous les produits ‘outdoor’ de tous les PFC”.