À Royal Mer Bretagne, le pull marin a un avenir

À gauche, Patrick Morinière, l'ancien patron de Royal Mer, se félicite de la reprise de son entreprise de textile par Hervé Coulombe (à droite) et Xavier Lépine.

L’entreprise de La Regrippière (Loire Atlantique), en liquidation judiciaire depuis décembre, va pouvoir continuer grâce à la reprise par deux associés. Quarante-cinq emplois sont ainsi sauvés.

Les effets de la crise

Les sourires sont revenus à l’entreprise textile Royal Mer Bretagne de La Regrippière, dans le Vignoble nantais. Depuis le 10 août, la marque est passée dans les mains de deux associés, Hervé Coulombe, de Rennes et Xavier Lepine, d’Auray.

L’entreprise familiale créée par la famille Morinière en 1946, plus exactement la grand-mère de Patrick, dernier patron en date, a subi les effets de la crise depuis 2009, comme beaucoup dans cette filière.

À tel point que l’effectif a fondu de 18 personnes entre 2010 et 2011. Spécialisée dans la confection de pulls marins, Royal Mer Bretagne, dont la marque est apparue en 1975, développait un savoir-faire made in France qui ne s’est jamais démenti, mais qui a eu de la peine à prendre le bon virage commercial ces dernières années. Jusqu’à la prononciation de sa liquidation judiciaire, le 2 décembre dernier.

Sur les 59 salariés, 45 sont conservés par la nouvelle équipe dirigeante. Une team à quatre têtes dont les deux patrons associés, qui se partagent les compétences commercialisation, gestion de production, développement et finances. « Nous avons voulu donner un nouvel élan par une organisation où chacun trouve sa place », explique Hervé Coulombe. La première décision prise par la direction a été de maintenir Patrick Morinière dans leurs rangs et de lui confier le poste de directeur technique. « Quand la compétence est là, pourquoi s’en séparer ? » rétorque le nouveau dirigeant, qui sait de quoi il parle, fort d’une expérience d’une quinzaine d’années dans les métiers du textile et de la maille.

Plus que 3 ou 4 fabricants français

Le secteur du textile français, depuis trente ans, connaît une vraie crise dans la fabrication. « Aujourd’hui, il ne reste plus que trois ou quatre gros fabricants, précise le repreneur. En 2009, 700 000 personnes travaillaient dans le textile en Italie quand, en France, ils n’étaient plus que 700. C’est pour cela qu’on se bat pour sauver des marques comme Royal Mer. Pour un véritable retour à la qualité et au made in France, toujours très prisés des Américains ou des Chinois. »

Producteurs de chandails marins haut de gamme, Royal Mer entend se repositionner. « Nous continuerons à alimenter les comptoirs et magasins, notre fonds de commerce. Nous comptons surtout nous imposer à l’export, un domaine non abordé par la marque, mais pas question de grande distribution. Ce n’est pas notre cible. »

Michel FRISSONG.

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