Zara, Mango, Asos, Marks and Spencer… Des réfugiés syriens exploités dans des ateliers en Turquie

Des adultes, mais aussi des enfants, parfois âgés de moins de dix ans…

Ils seraient payés « à peine plus d’une livre sterling de l’heure, bien en dessous du salaire minimal turc ». Une enquête de la BBC, rendue public ce mardi, révèle les conditions déplorables dans lesquels certains réfugiés syriens travailleraient en Turquie dans des ateliers de couture, pour le compte de sous-traitants de grandes marques de vêtements.

Des adultes, mais aussi des enfants, parfois âgés de moins de dix ans. Zara, Mango, Asos ou encore Marks and Spencer figurent parmi les enseignes visées. « On m’avait dit que le travail des enfants était endémique en Turquie. Mais je n’imaginais pas à ce point », résume Darragh MacIntyre, le journaliste qui a mené l’enquête.

Sans protection contre les produits chimiques

Le reporter fait notamment état de réfugiés travaillant jusqu’à douze heures par jour dans des ateliers utilisant des produits chimiques mais ne fournissant aucune protection. Des scènes qui n’ont pas tardé à faire réagir les enseignes concernées.

A l’image d’Asos, directement mis en cause par une scène filmée sur le site d’un de ses sous-traitants. Mais pour l’enseigne, il s’agit là d’une « usine non-autorisée », précisant que les ateliers officiels étaient, eux, régulièrement contrôlés, indique Le Monde.

Asos et Marks and Spencer réagissent

Asos et comme Marks and Spencer ont d’ailleurs annoncé « qu’ils régulariseraient tous les travailleurs syriens et contribueraient à financer la scolarité des enfants trimant dans les ateliers », rapporte le quotidien.

Pour rappel, en février dernier, l’ONG Business and Human Rights Resource Centre avait accusé les usines turques de plusieurs grandes marques de textile de compter parmi leurs employés des enfants syriens, arrivés en tant que réfugiés.

Par 20 Minutes avec agence

Publié le 26.10.2016

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